Les origines de la peinture chinoise se perdent dans la nuit des temps, et cet art s'est transformé au fil des millénaires. Sa trace a été retrouvée sur des objets datant du néolithique. Cette discipline traditionnelle est liée à la musique, à la philosophie, à la spiritualité et, plus particulièrement, à la calligraphie.

Le matériel nécessaire à sa pratique est nommé "quatre trésors": le pinceau, le papier (feuille de riz), la pierre à encre et le bâton d'encre. Grâce à eux, l'artiste obtient les élégants tracés fluides qui donnent son caractère à la peinture orientale.

Afin de faciliter leur apprentissage, les élèves commencent par chercher à maîtriser les coups de pinceau qui servent de base. Les positions et les traits fondamentaux lui permettent de se familiariser avec le matériel. Ils doivent ensuite explorer l'éventail des coups de pinceau nécessaires à la réalisation des "quatre princes": le bambou, le chrysanthème, l'orchidée et la fleur du prunier.

L'art du pinceau chinois repose sur le k'i yun (harmonie du souffle), c'est-à-dire la croyance en une force vitale qui irrigue la nature en instillant énergie et harmonie dans toute chose. Par le biais du sujet représenté, le peintre s'efforce de suggérer cet esprit intérieur et cette vitalité. De nombreuses écoles de peinture se sont développées en chine au cours des siècles, interprétant de manière très diverse la notion de k'i yun.

                                Extrait de l'introduction de l'art de la peinture chinoise de Jane DWIGHT